Nous inaugurons aujourd’hui une nouvelle chronique de couple afin de partager avec vous nos petites anecdotes de la vie de tous les jours. Il y aura des sujets geeks ou gaming, bien entendu mais aussi d’autres sujets que l’on aimerait aborder avec vous. Ce sera en fonction des envies du moment. Pour cette fois, c’est Quantic qui est derrière le clavier mais Aelya reprendra le flambeau en fonction des sujets.

Et quoi de mieux pour démarrer cette nouvelle chronique que de commencer par un sujet, source de crise dans bien des couples de geeks : le Budget. Aelya vous en avait déjà parlé ici l’année dernière mais le sujet méritait d’être approfondi. Eh oui, pas toujours facile de vivre avec une passion dévorante ou coûteuse…

Avant de se rencontrer, nous étions des geeks (ou des gamers, c’est plutôt compatible) célibataires. Et si je réussissais à réfréner tant bien que mal mes penchants pour la collectionnite, Aelya avait, de son côté, déjà rassemblé un beau capharnaüm chez ses parents.

C’est bien simple, la première fois que je suis rentré dans sa chambre, je n’ai même pas trouvé le lit coincé entre le PC, la télé, les étagères bourrées à craquer de mangas et la gigantesque pile de vêtements. Depuis cette date, on n’arrive plus à me convaincre qu’une fille, c’est plus ordonné qu’un garçon, vous voyez.
Oui, et entre-temps, j’ai aussi découvert le bazar dans la chambre de sa sœur. Bref, un mythe en moins.

 Mais une fois que nous avons commencé à vivre ensemble, la tendance à la collectionnite d’Aelya a vite déteint sur moi.

C’est à partir de ce moment-là que nous avons commencé à accumuler collectors, figurines, dédicaces, retrogaming, etc. Et tout cela a un coût certain. Nous avons la chance d’avoir tous les deux de bons emplois fixes mais quand même, la facture en fin de mois peut s’avérer très douloureuse. Et si vous pensez que le lancement de Couple of Pixels il y a bientôt 5 ans nous a fait faire des économies, détrompez-vous. On est encore plus tenté qu’avant d’acheter des trucs cool parce qu’on a envie de vous les montrer.

Le budget est donc une source de tension car c’est moi qui gère les comptes et qui doit donc jouer au gendarme financier avec Aelya : Non, tu n’achèteras pas cette poupée collector Disney à 900 euros sur E-bay. Non, tu ne commanderas pas ta huitième figurine Sailor Moon ce mois-ci, etc.

Et ce n’est pas un rôle facile parce que j’aime aussi tous ces achats inconsidérés et totalement futiles (comme diraient nos parents). Donc, difficile de limiter les achats d’Aelya car au fond de moi, une petite voix me dit : « Quantiiiiic, Quantiiiiic, attention si tu l’empêches d’acheter cette figurine, elle te retournera la faveur quand tu voudras acheter ta quatrième PS4 cette année ».

Et pourtant, nous sommes un couple de geeks privilégiés puisque d’une part, nous gagnons raisonnablement bien notre vie et d’autre part, nous avons la chance de partager ensemble presque toutes nos passions.

Je pense donc, avec une larme à l’œil, à tous ces geeks et geekettes qui partagent leur vie avec un non-geek ou une non-geekette : vous savez, ces hommes un peu étranges qui dépensent tout ce qu’ils ont dans leur voiture ou qui vont au stade chaque semaine pour regarder des millionnaires courir derrière un ballon. Ces femmes encore plus folles que les geekettes qui possèdent une centaine de paires de chaussures ou qui sont persuadées de participer à Masterchef tous les soirs.

Voilà les vrais héros et héroïnes de la geekitude. Ceux et celles qui doivent épargner des mois et quémander l’autorisation d’acheter une figurine, comme les enfants écrivent une lettre au père Noël ou à Saint Nicolas.

 Bon, j’exagère le propos bien entendu mais vous avez compris le message : gérer un budget familial quand on ne partage pas une passion avec son ou sa moitié, c’est plus compliqué qu’il n’y parait. D’autant plus que notre passion n’est pas la moins onéreuse (quoique si votre truc, c’est de collectionner les voitures de sport, vous gagnez, c’est clair).

Je ne peux en conclure qu’une seule chose, mariez-vous avec un geek ou une geekette et vous pourrez vous épanouir au milieu de votre fatras de carton de figurines (qu’il ne faut surtout pas jeter) et vous disputer joyeusement pendant une bonne partie en coop parce que décidément votre cher(e) et tendre est trop nul.

Et si l’amour est plus fort que la geekitude (si, si, ça arrive), n’oubliez jamais pourquoi vous avez choisi de privilégier votre compagnon/compagne sur vos passions dévorantes. Cela vous aidera à tenir le coup lors des fins de mois difficile alors que ces cartes Hearthstone vous font de l’oeil…

Si vous avez des idées de sujet que vous aimeriez nous voir traiter dans cette chronique dans le futur, faites-le nous savoir !