On vous avait déjà parlé d’Until Dawn suite à un premier essai lors du Playstation Experience. Vous savez donc déjà que ce titre fait diablement penser à un livre dont vous êtes le héros. Une sorte de Heavy Rain qui s’acoquinerait avec Scream. Voilà qui offre beaucoup de potentiel pour nous faire sursauter dans l’obscurité. Cette fois, j’ai pu m’essayer au jeu pendant plusieurs heures, histoire de voir si la sauce prend vraiment. Voici mes impressions…
Mon premier essai du jeu m’avait un peu laissé sur ma faim, on sentait la bonne ambiance d’un teen/slash movie mais il était difficile de juger si on allait être accroché au pad sur la longueur. Bonne nouvelle, je n’ai pas vu passer la matinée à laquelle j’ai eu droit.
Bon, bien évidemment, les amateurs d’actions, de réflexes et de gameplay pointu risque de trouver ce titre un peu terne mais si comme moi, vous aimez les ambiances flippantes à souhait, les aventures bien racontées et les prises de décision sous stress, vous risquez de prendre votre pied avec Until Dawn.
Pour les plus distraits, Until Dawn raconte l’aventure de 8 personnages « coincés » dans un chalet en pleine tempête de neige. Rien de bien méchant vous direz-vous, sauf qu’exactement un an auparavant, deux amies du groupe ont disparu dans des circonstances troubles et le destin pourrait bien décider de prendre son dû cette année également…
On incarne successivement l’un des 8 personnages du jeu. Chacun est décrit par une sorte de fiche de personnage permettant de mieux le cerner. Le contrôle du personnage en question est assez limité puisque le jeu est très directif. On peut se balader où l’on veut (c’est même conseillé de beaucoup fouiner) mais au final, il n’y a qu’un seul chemin possible pour avancer.
Le jeu se montre donc très linéaire et offre une maniabilité similaire aux jeux du genre, comme Heavy Rain par exemple. Ce qui ne veut pas dire que l’on n’intervient pas sur l’action, au contraire ! On va pouvoir agir sur l’histoire de trois manières différentes : par les indices que l’on découvre et qui nous aideront à mettre toutes les pièces du puzzle ensemble, par les décisions que l’on prend (vais-je tuer cet écureuil malicieux, vais-je défendre ou pas un autre personnage, etc) et enfin par les relations que l’on construit petit à petit entre les différents personnages.
Ces trois éléments mis ensemble vont influer sur nos chances de survie et surtout sur quels personnages mourront ou survivront.
Et même si je crains que la durée de vie d’un premier run soit particulièrement courte (à mon humble avis, ça doit se situer entre 6 et 8 heures au grand maximum), il faudra être costaud pour sauver tous les personnages du premier coup. La rejouabilité sera donc assez bonne, particulièrement si vous voulez voir la « bonne » fin ».
J’ai d’ailleurs été très agréablement surpris par la tension permanente de ce titre et par les relations que l’on construit entre nos personnages. On a vite nos chouchous et mon petit doigt me dit qu’à l’image d’un George R. R. Martin (l’auteur de Game of Thrones) digital, le jeu va prendre un malin plaisir à massacrer nos personnages préférés.
A noter aussi qu’entre chaque chapitre, vous vous retrouvez devant un analyste (brillamment incarné par Peter Stormare) qui vous posera des questions sur vos peurs les plus primaires et sur vos choix dans le jeu. Il n’hésite d’ailleurs pas à rompre le 4ème mur en parlant du jeu en tant que tel, ce qui est toujours sympathique.
Enfin, comment ne pas citer l’un des ressorts clés du jeu : les jump scares. Ils sont la marque de fabrique du genre « Slasher Movie » et Until Dawn en abuse volontiers. Sachant que je suis particulièrement bon client de ce genre de scène (demandez donc à Aelya les bonds que je peux faire sur le canapé), je dois avouer avoir eu un peu honte de me faire avoir aussi facilement à chaque fois. D’ailleurs, Playstation m’a filmé pendant ma session, à tous les coups, ils sont en train de préparer une vidéo des meilleures réactions et j’ai toutes les chances d’en être la star…
Un dernier mot sur l’aspect technique de ce titre qui parait déjà bien abouti. Il restait encore quelques textures floues et l’un ou l’autre ralentissement mais globalement, le jeu est parfaitement stable. Visuellement, les personnages sont magnifiquement modélisés et on reconnait parfaitement leurs acteurs (même s’il s’agit souvent de seconds rôles assez peu connus). L’expression des visages est impressionnante de réalisme et ce jeu donne une idée de ce qu’un David Cage pourra nous offrir prochainement sur PS4. Une mention spéciale au générique du jeu également, brillant, tout simplement.
Pour conclure cette preview après avoir passé presque 3 heures en compagnie des héros d’Until Dawn, voilà un jeu qui plaira aux amateurs de bonnes histoires d’horreur. Le gamer pur et dur ne sera sans doute pas séduit mais l’amateur de bons jeux d’aventures qui apprécie construire des relations complexes entre ses personnages et qui aime tout simplement se faire raconter une chouette histoire sera aux anges. Until Dawn pointe sans doute un peu trop dans le cinéma interactif pour satisfaire tous les gamers de la planète mais moi il m’a séduit et je suis très curieux de connaître la suite de l’aventure.
Until Dawn sortira en exclusivité sur PS4 le 26 Août 2015.