Le développeur historique de la licence WRC, Milestone, s’étant fait chiper sa juteuse licence (on attend d’ailleurs plus d’infos sur WRC 5 du côté de chez Big Ben Interactive), le développeur italien a réussi à convaincre un grand nom du rallye, Sébastien Loeb, de se lancer dans l’aventure. Objectif affirmé haut et fort des deux côtés : développer le jeu de rallye ultime.
Vu la qualité plus que douteuse du dernier WRC 4, on pouvait avoir quelques doutes mais après un court essai d’une version encore très « alpha », je dois avouer que mes espoirs de retrouver un bon jeu de rallye sont repartis en hausse. Voici mes premières impressions…
Il y a quelques semaines, j’ai donc pu m’essayer à 2 spéciales du nouveau jeu de rallye de Milestone ainsi que discuter avec son producteur Sébastien Pellicano. Nos amis italiens n’en sont pas à leur coup d’essai en ce qui concerne les jeux de rallye puisqu’ils ont déjà signé la série des WRC dont la qualité ne marquera pas l’histoire du jeu-vidéo. Au contraire, cette série donnait plutôt l’impression de régresser d’année en année. Il était donc temps de secouer la fourmilière et de redistribuer les cartes.
Ainsi, c’est le studio Kylotonn Games qui a récupéré la licence WRC et est occupé à développer un nouveau jeu estampillé WRC pour le compte de Big Ben Interactive. Pendant ce temps, Milestone a conclu un accord avec Sébastien Loeb pour un nouveau jeu de rallye Next Gen disponible sur PS4, Xbox One et PC à l’automne prochain distribué par Bandaï Namco en France et Koch Media au Benelux (décidément, rien n’est simple)…
Vu la réputation de Milestone, je dois avouer que je regardais jusqu’ici ce jeu d’un œil un peu suspicieux mais ce premier essai m’a fait vite changer d’avis. Je n’ai pu tester qu’une seule voiture, la Citroën DS3 WRC, sur 2 spéciales biens différentes : la première, bien poussiéreuse, en Australie et la seconde, bien enneigée, en Suède. Bien évidemment, la version testée était très incomplète : pas de météo, pas de dégâts sur la voiture, un pilotage encore un peu « brut » et des effets sonores pas au top. Mais le plus important était de rassurer les fans de rallye et l’objectif est atteint.
Le pilotage est sans comparaison possible avec le très décevant WRC 4. Ici, on sent le poids de la voiture et même au pad, le pilotage se montre bien plus réaliste. Par exemple, la voiture n’est pas une caisse à savon et il faut vraiment jouer de la direction pour bien contrôler les glissades. Alors bien entendu, je ne connais pas les niveaux d’aides qui étaient proposés mais si ce pilotage se confirme dans la version finale, je pense que beaucoup d’amateurs de rallye seraient déjà comblés.
Cela ne veut pas dire que Sébastien Loeb Rally Evo soit une simulation puisque j’ai réussi à le prendre en main assez facilement mais pour taper un chrono, il faudra clairement apprendre à piloter. Voilà une belle promesse que je rêverais de retrouver dans la version finale.
Une version finale qui promet d’être très complète puisque Milestone annonce près de 300 kms de spéciales parfaitement identiques à la réalité. Si on croise une barrière ou une maison dans une spéciale du jeu, c’est qu’elle est bien là dans la réalité. Voilà quelque chose qui manquait cruellement à la série des WRC et qui contribuera certainement au réalisme. Ceci dit, les spéciales ont quand même été raccourcies pour rester jouables en « quelques minutes ». Moi qui rêvait d’une spéciale de 50 kms, ce sera pour une prochaine fois mais saluons quand même l’effort de Milestone de proposer un produit bien plus abouti que par le passé.
Comme Sébastien Pellicano le dit lui-même : « La licence WRC était à la fois une bénédiction et un cauchemar car on était très limité dans ce que l’on pouvait proposer au joueur ». Clairement, toutes les limites ont maintenant sautées puisque Sébastien Loeb Rally Evo proposera aux joueurs plus de 55 voitures des années 60 jusqu’à aujourd’hui à travers 8 pays, 64 spéciales (parfaitement identiques à la réalité mais raccourcies), 5 rally cross et la mythique Pike’s Peak en intégralité sur ses presque 20 Kms. Bref, que du bonheur si tout cela se concrétise dans la version finale.
En bonus, l’implication de Sébastien Loeb dans ce titre est totale. Il se sent pleinement investi dans la mission de proposer le meilleur jeu de rallye de tous les temps. Pour preuve, il a même enregistré un petit message à notre attention, petits testeurs d’un jour, pour nous convaincre de son amour pour ce jeu.
Il veut que le jeu soit le plus proche possible de la réalité et a bien l’intention de jouer le rôle de mentor pour le joueur en lui apprenant progressivement à contrôler une voiture de rallye. Il n’y a encore rien d’officiel à ce sujet mais on comprend vite qu’une école de rallye sera intégrée au jeu afin de tester les différentes voitures et de s’entrainer aux techniques enseignées par Sébastien Loeb « himself ».
Petite cerise sur le gâteau, d’après Sébastien Pellicano, la plus grande angoisse de Sébastien Loeb est que certains joueurs pourraient battre ses propres temps, particulièrement son incroyable record de Pike’s Peak. Voilà qui en dit long sur le caractère très compétitif de ce champion hors norme.
Pour conclure cette preview, je peux vous dire que je suis tombé sous le charme de ce jeu. Si Milestone réussit à intégrer toutes leurs promesses dans la version finale tout en conservant un pilotage aussi bien équilibré que celui que j’ai pu essayer, alors, Sébastien Loeb réussira peut-être bien son pari : celui de signer le meilleur jeu de rallye de tous les temps. Tous les espoirs sont permis !
Sébastien Loeb Rally Evo sortira à l’automne 2015 sur PS4, Xbox One et PC.