Dragon Ball, c’est un peu une institution pour les joueurs de ma génération qui ont grandi devant le club Dorothée. Et même si j’ai raté beaucoup d’épisodes quand j’étais petit, Dragon Ball fait clairement partie des références universelles des geeks. Bandai-Namco a bien compris qu’il pouvait tirer profit de la popularité gigantesque de cette licence à travers le monde en nous pondant quasiment un titre par an. Et après quelques années difficiles, on plaçait beaucoup d’espoir dans cet épisode Xenoverse pour réussir à redorer le blason d’une licence légendaire à plus d’un titre…
Je vais être honnête, les Dragon Ball de ces dernières années me faisaient plus soupirer qu’autre chose, particulièrement Battle of Z, l’épisode 2014 qui réussissait à allier une technique défaillante à un gameplay pas très inspiré et qui n’aura réussi qu’à déchainer les passions auprès des fans les plus hardcores de Goku et compagnie.
Et puis Xenoverse a été annoncé sur Next Gen : les visuels étaient jolis, les scénaristes semblaient inspirés et le producteur du jeu, Hirano-san que nous avions pu rencontrer à la Japan Expo semblait crédible quand il nous annonçait avoir pu enfin réaliser le Dragon Ball de ses rêves. Mais maintenant que le jeu est disponible et que nous avons tous deux épuisés nos doigts sur le pad à coup de Kamehameha, nous pouvons enfin vous dire si les promesses ont été tenues…
Dragon Ball au pays des MMO’s… light
Cette édition de Dragon Ball nous a surpris à plus d’un titre et sa principale qualité est d’avoir eu l’opportunité de « changer » l’univers Dragon Ball. Ainsi, à la place d’incarner un des héros de la série (que l’on peut toujours incarner occasionnellement d’ailleurs), on commence le jeu par la création de son propre héros.
On peut choisir entre 5 races (Majins, Saiyens, Humains, Nameks et la race de Freezer). Pour les 3 premières races, on peut aussi choisir son sexe. L’outil de création de personnage ne fera pas date dans l’histoire du jeu vidéo mais est quand même assez puissant pour créer un personnage cohérent dans l’univers Dragon Ball. Vous constaterez d’ailleurs sur le screen du perso d’Aelya son goût prononcé pour le rose pétant…
Cette personnalisation de son héros ne s’arrête pas à l’aspect esthétique puisqu’au fur et à mesure que vous jouez et que vous gagnez des niveaux, vous pourrez choisir les domaines que vous désirez améliorer jusqu’à devenir surpuissant. Si les combats restent l’âme du jeu, ce petit côté RPG nous a tous deux enthousiasmés. Quel plaisir de découvrir ainsi l’univers de Dragon Ball à travers les yeux d’un nouveau héros : Nous.
Mais Dragon Ball Xenoverse en profite aussi pour rajouter une grosse couche multijoueur puisque la ville de Tokitoki joue le rôle de Hub central où l’on croisera en permanence d’autres joueurs avec lesquels on pourra se battre ou s’allier en fonction des envies du moment.
La ville est ainsi débordante d’activités qui nous permettent soit de monter en niveau au travers de quêtes secondaires peu inspirées scénaristiquement mais qui remplissent leur rôle de réserve d’XP, soit d’avancer dans la quête principale. On peut donc dire que Xenoverse propose un squelette de MMO assez sympathique à découvrir même si les possibilités d’interactions restent limitées et que le nombre de joueurs présents en même temps dans notre partie nous a semblé quand même un peu étriqué… mais il peut aussi simplement s’agir du fait que nous avons testé le jeu avant sa sortie officielle. A confirmer donc dans quelques jours.
Un scénario qui se montre intéressant
Le scénario des jeux Dragon Ball jusqu’ici, c’était assez simple : soit il n’y en avait juste pas du tout, soit, il était tellement compliqué qu’un non-initié lâchait l’affaire après quelques heures. Pour Xenoverse, comme notre héros est un nouveau personnage, les auteurs ont pu se lâcher en proposant une histoire originale qui s’intègre plutôt harmonieusement dans l’univers Dragon Ball.
Nous intégrons au début du jeu la Police du Temps et bien évidemment, on se rend vite compte qu’un grand méchant essaye de manipuler le temps pour changer l’Histoire. A nous de sauver la situation. Ce scénario parait un peu simpliste avec, encore une fois, un jeune héros que tout le monde considère comme nul et qui va s’avérer plus puissant que les plus puissants mais j’avoue que j’ai plutôt bien accroché à l’idée de transformer l’histoire originale parfois de manière plus que surprenante. Bref, cela donne un bon coup de pied dans l’histoire de la licence et ça fait du bien.
Des combats qui se cherchent… toujours
Les combats sont toujours au coeur de cette licence. Rassurez-vous, Dragon Ball ne s’est pas transformé en J-RPG au tour par tour. On doit toujours mettre des grandes raclées dans la figure de son adversaire en dashant à tout va dans les airs. Mais tout cela reste désespérément mou et répétitif.
La situation n’est pas aussi dramatique que dans Battle of Z l’année dernière mais les combats restent quand même le gros point faible de ce jeu. Pourtant, tous les éléments clés d’un bon Dragon Ball sont bien là et à condition d’aimer la licence, on s’amuse bien. Les combats sont juste peu inspirés : on a souvent l’impression de reproduire la même combo encore et encore sans grande intelligence tactique.
Et la caméra, toujours aussi susceptible de se coincer à l’endroit le plus incongru possible, n’est pas là pour nous aider. Ce défaut est d’ailleurs présent depuis plusieurs années et malheureusement, ce n’est pas le passage à la Next Gen qui aura permis de le corriger.
Du point de vue visuel, Xenoverse continue sur la lancée de ses prédécesseurs en abusant peut-être un peu trop du cell shading. Sur PS4 (notre version de test), on ne peut certainement pas dire que les personnages soient vilains mais on pouvait quand même espérer mieux. Même constat pour les décors, toujours désespérément vides. Ne comptez donc pas sur Xenoverse pour vous en mettre plein les yeux. Au niveau de l’audio, pas grand-chose à dire, c’est du Dragon Ball pur jus. Un bon point quand même pour les voix que l’on peut mettre en japonais.
Enfin, autre problème récurrent de la licence : son IA. Ici, j’ai l’impression que les choses vont mieux. Les combats en solo ne ressemblent plus à un punching ball et nos adversaires ont pas mal de répondant, ce qui m’amène à constater une difficulté parfois un peu trop corsée. Probablement ce que cela est lié à l’aspect MMO du titre qui nous encourage à faire les quêtes secondaires pour gagner de l’XP et devenir plus puissant. Voilà qui n’est pas un défaut en soi mais les plus rushers s’arracheront sans doute un peu plus les cheveux que d’habitude.
Un dernier mot sur les possibilités multijoueur de Xenoverse, on y retrouve tous les classiques de la série pour se mettre sur la figure entre amis ou au contraire pour s’entre-aider. A noter que même les affrontements multijoueurs se lancent depuis la ville de Tokitoki, ce qui renforce l’impression de MMO mais complique aussi un peu le lancement d’une session multijoueur avec des amis. Enfin, sachez que même si le jeu est pensé pour être joué en ligne, il est tout à fait possible d’y jouer seul sans aucun autre joueur dans Tokitoki. Un bon point pour les asociaux ou les connexions en carton.
Conclusion
Dragon Ball Xenoverse est plutôt une bonne surprise pour nous (on a écrit ce test à 4 mains) qui n’avions jamais accroché à la licence Dragon Ball. Même si les combats sont toujours aussi limités et brouillons, l’orientation un peu plus RPG de Xenoverse avait tout pour nous combler.
En pratique, on découvre un simili-MMO un peu simpliste mais diablement efficace dans sa conception qui nous permet d’incarner un vrai héros original dans la licence Dragon Ball. Du coup, l’immersion est totale et redécouvrir les grands événements de l’anime est un vrai plaisir… Mais bon, il serait quand même temps de corriger les défauts du système de combat et les nombreux bugs de caméra que l’on connait depuis des années.
Ma Note : 7/10
Dragon Ball Xenoverse est disponible le 27 Février sur PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360 et PC.
Je suis bien tenté par ce nouvel opus. J’ai pas joué à un jeu DBZ depuis les 3 premiers budokai sur ps2 et j’avais bien envie de me replonger dans cet univers qui represente toute mon enfance. Le fait de changer un peu l’histoire qu’on connait presque par coeur maintenant c’est un bon point. Et creer un personnage dans cet univers, quel fan n’en n’a jamais révé!
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