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Total War est une licence que j’ai toujours appréciée et le premier épisode romain il y a maintenant 9 ans (on ne rajeunit pas) y était pour beaucoup…

Les différentes variations de la série n’ont pas vraiment changé le concept avec d’un côté un moteur 3D pour simuler les batailles, un peu comme on rêverait de le faire sur une grande table avec des petits soldats et d’un autre côté, un jeu très proche de Civilization en moins complet pour donner du liant à une grande campagne historique.

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Mais si les développeurs de The Creative Assembly ont épuisé à peu près tous les thèmes guerriers au fil des années (Rome, Shogun, Medieval, Napoleon, Empire, …), c’est toujours le vieil épisode romain qui avait les faveurs des fans. Il faut dire que l’époque était particulièrement propice aux conflits et que personnellement, mon petit plaisir dans ce jeu était de micro-manager mes généraux et mes filles pour les marier intelligemment afin de, non seulement, conquérir le monde mais aussi et surtout asseoir mon influence au sein de la Rome Antique jusqu’au titre d’empereur.

C’est quasiment ce que Total War Rome II nous propose aujourd’hui mais cela sera-t-il suffisant pour nous accrocher encore une fois au clavier ?

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Un champ de bataille plus beau que jamais

La grande force de ce 8ème Total War, c’est, sans aucun doute, son système de résolution des combats en 3D. Comme je l’avais dit après mon premier essai à l’E3, celui-ci est extrêmement réussi. Les champs de batailles sont gigantesques et gèrent le relief à la perfection. Mais la plus grande nouveauté, c’est l’inclusion directement sur le champ de bataille des troupes navales qui peuvent ainsi venir en soutien des troupes terrestres. Une superbe idée pour mettre en place des stratégies plus originales.

Une nouvelle caméra « cinématique » permet également de suivre le combat à hauteur de soldat. Pas très utile pour jouer mais elle permet de mettre en avant la beauté et la fluidité du moteur graphique qui m’a vraiment impressionné. Tous les détails à fond, le jeu se montre d’ailleurs très beau.

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Un bon point également à signaler pour le combat urbain et la prise de cités. On nous avait promis une refonte complète du système par rapport à Rome, premier du nom et en effet, ces combats se montrent enfin intéressants avec beaucoup de possibilités de siège et un vrai système de Hit & Run de la part des défenseurs qui, contrairement à ce que l’on connaissait avant, ne partent plus protéger leur centre vital dès que le nez d’un de vos soldats passe la muraille.

Cela n’empêche pourtant pas ces grandes batailles épiques d’êtres bugées, beaucoup… trop. Ainsi, même si on reste loin des bugs énormes du premier épisode, on croise très souvent des unités ennemies qui ont perdu la boule et qui tourne en rond se laissant massacrer pas vos lanciers. Et l’IA n’est plus à une incohérence près en séparant ses armées sans raison ou en sacrifiant son général.

Ainsi, à moins de pousser la difficulté dans ses retranchements, difficile de voir beaucoup de challenge à condition d’opposer des armées équilibrées.

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Une partie Gestion qui déçoit.

Les batailles en 3D, c’est la marque de fabrique de la série et on s’attendait à de la qualité mais la partie Gestion d’un Total War est souvent faiblarde. Pour ce Rome II, on nous avait promis des nouveautés et un niveau de complexité jamais égalé. Et pour ma part, autant les batailles en 3D sont réussies, autant la partie Gestion est ratée.

D’abord parce que les promesses ne sont pas tenues. On nous avait ainsi promis un niveau diplomatique digne d’un Civilization et on se retrouve avec un moteur diplomatique classique, influençable et prévisible. Pire, la gestion de ses généraux et de sa famille tellement passionnante dans le premier épisode se voit ici complètement revue à grands coup de buffs et de bonus mais surtout je n’ai plus retrouvé la profondeur et la clarté du système que j’aimais tant. Ici, on perd un général et on se dit que ce n’est pas si grave alors qu’on pleurait sa perte auparavant… Synonyme que quelque chose n’est pas normal.

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Pourtant, la partie Gestion avait du potentiel avec ses 180 régions découpées en 60 provinces et ses 60 populations en conflit permanent. On touche d’ailleurs à la principale nouveauté de la carte stratégique. Dorénavant, les régions sont regroupées en provinces avec une cité capitale et 2 ou 3 cités périphériques. Les cités bénéficient des bonus l’une de l’autre forçant ainsi à tenter de conquérir des provinces complètes pour bénéficier de tous les bonus. Ce système se montre ingénieux et intéressant au premier abord mais au final, cela change finalement assez peu et on reprend vite ses habitudes.

Finalement, c’est peut-être bien cette volonté de gigantisme qui coute à Total War : Rome II de précieux points sur la note finale. Gérer une map d’une telle envergure et un tel nombre de populations rivales pose le double problème d’assurer une performance correcte en fin de tour et d’assurer une lisibilité optimale de la map. Et les deux points sont ratés. Ainsi, la map se montre terne, on se perd vite dans les différentes régions et les différentes populations (souvent des sous catégories l’une de l’autre) et en fin de tour, vous pouvez allez faire un café et le boire tranquillement, celui-ci prenant facilement près d’une minute pour se résoudre !

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Mais ce ne serait même pas un défaut si entre chaque tour, nous avions des tonnes de choses à gérer dans notre empire, ce qui est malheureusement loin d’être le cas.

La gestion de la famille est réduite à son minimum, les recherches technologiques sont hyper simplifiées, la diplomatie est inutile, bref, la seule chose qui se montre intéressante, c’est le mouvement des troupes pour mener aux batailles proprement dites. Je ne vous le cacherai pas, j’ai été déçu de voir un potentiel aussi énorme gâché par une partie Gestion si peu intéressante à jouer.

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Conclusion

Il ne faut pas descendre Rome II complètement. Les batailles en 3D restent très réussies et la reconstruction des grandes batailles historiques reste un petit bonheur à jouer pour le stratège en herbe. En ligne, le jeu se montre également passionnant même si je ne fais jamais long feu contre les pros. Dommage donc que la campagne stratégique soit si classique, si peu innovante, si bugée.

Pourtant, si vous n’avez jamais touché à un Total War, je vous conseille vivement de vous essayer à ce titre qui reste, à n’en pas douter, un gouffre à temps libre. Malheureusement pour Creative Assembly, beaucoup de Total War ont coulé sous les ponts et les amateurs de la licence ne pourront que ressortir un peu déçus de cet épisode manquant d’originalité et de finition mais pas dépourvu des qualités intrinsèques de la série.

Ma Note : 7/10

A noter que les développeurs sont conscients des carences techniques de leur titre puisque de multiples patchs sont déjà venus améliorer les performances. On peut donc espérer le meilleur pour l’avenir du titre.

Total War : Rome II est disponible sur PC.

2 commentaires sur “[Test] Total War : Rome II, encore plus de pain, encore plus de jeux

  1. Je rejoins ton avis, cet épisode de Total War est résolument tournée vers le grand spectacle. Les batailles sont excellentes, on est vraiment au cœur de la guerre mais une partie gestion vraiment en deçà des attentes des fans de la série. Lorsque la série Total War arrivera à combiner la profondeur diplomatique d’un civ avec de telle bataille, on approchera de la perfection. Mais il faut bien que les devs aient encore des choses à améliorer pour les prochains épisodes !

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